France : l’industrie en première ligne pour réutiliser l’eau

France : l’industrie en première ligne pour réutiliser l’eau

Dans un contexte de pression croissante sur les ressources, le secteur industriel français s’engage de plus en plus dans la réutilisation des eaux usées internes pour réduire sa consommation d’eau neuve et sécuriser ses process.

Réduire l’empreinte hydrique des sites industriels

L’industrie représente environ 10 % des prélèvements d’eau en France, avec des usages variés : refroidissement, nettoyage, fabrication, découpe, dilution… Or, une part importante de cette eau ne nécessite pas une qualité potable. La REUT permet ainsi d’optimiser les consommations, en mettant en place des circuits fermés ou semi-fermés.

Certaines entreprises, notamment dans l’agroalimentaire, la chimie, ou la métallurgie, investissent dans des unités de traitement sur site : physico-chimie, ultrafiltration, nanofiltration, désinfection UV… Une fois traitées, les eaux sont réutilisées dans les circuits de production, pour le nettoyage des lignes, ou encore l’alimentation des tours de refroidissement.

Un gain économique et environnemental

Outre l’intérêt écologique, la REUT offre un avantage économique. Réduire les volumes d’eau prélevés diminue les redevances, les coûts de traitement et les aléas liés aux restrictions préfectorales en cas de sécheresse. De nombreux sites atteignent un retour sur investissement en 3 à 5 ans.

Exemple concret : une usine de découpe de métaux dans l’Est de la France a mis en place une station physico-chimique avec réutilisation de 80 % des eaux de process. Résultat : 25 000 m³ économisés chaque année, pour un coût amorti en moins de 4 ans.

Une démarche encouragée

L’Agence de l’Eau, l’ADEME et certaines régions proposent des aides à l’investissement pour ce type de projets. La REUT industrielle devient ainsi un levier stratégique pour conjuguer sobriété, performance et résilience.

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